Témoignages d'Orthophonistes en activité
Julie, 39 ans
Je suis orthophoniste depuis 15 ans. Je travaille dans un Institut d’Éducation Motrice (IEM). Au sein d’un tel institut, nous travaillons essentiellement tous les troubles du langage oral, donc ça comporte, par exemple, les troubles de déglutition, les troubles de l’alimentation, les troubles d’articulation, les troubles de la parole, les retards du langage, etc. Dans ce métier, il faut aimer parler, être dans la relation avec les autres, il faut être patient et savoir se remettre en question, ce qui est très important. Ce métier fait beaucoup appel à la créativité et qui peut nous permettre de s’amuser beaucoup.
Fabien, 31 ans
Je suis orthophoniste en cabinet libéral, je travaille avec un public varié, aussi bien des adultes que des enfants, qui ont des difficultés de langage, des troubles de la voix ou des difficultés de prononciation. J’ai connu ce métier un peu tard, en discutant avec une personne de mon entourage qui m’a parlé du métier d’orthophoniste. J’avais fait un bac scientifique et, au départ, j’avais choisi de faire des études de psychologie. Ensuite, j’ai passé le concours pour faire devenir orthophoniste, j’ai fait mes 4 ans d’études qui se sont soldés par le CCO, le certificat de capacité d’orthophoniste.
Les patients qui viennent me voir sont, essentiellement, des enfants et des adolescents. Pour les enfants, il s’agit souvent d’un problème oral, ce sont des enfants qui ont du mal à prononcer certains sons, qui ont du mal à connaître le vocabulaire, à former des phrases correctement, et à ce moment-là, je travaille beaucoup à base de jeux avec eux, rendre ça de manière ludique.
On travaille beaucoup avec les sons en orthophonie, par exemple en lecture, la plupart des enfants ont tendance à dire, lorsqu’ils lisent, le nom de la lettre au lieu du son qu’elle produit et pour nous, c’est important, c’est là-dessus qu’on se base.
Pour les plus grands enfants, ainsi que les adolescents, il y a surtout des problèmes de dyslexie, donc des troubles de la lecture, de la dysorthographie, des troubles de l’orthographe. On essaye de travailler avec eux autrement que comme ils travaillent à l’école.
À la fin de la séance, j’en parle avec les parents, je leur explique ce qu’on a fait pendant la séance et comment l’enfant a travaillé, si c’était bien, s’il y a eu une évolution, etc.
Ce qui me plaît le plus dans le métier d’orthophoniste, c’est la relation avec le patient, on travaille le plus souvent à deux, donc c’est une relation privilégiée. Ce que j’aime aussi, c’est que l’orthophonie propose des domaines très variés comme la neurologie, la voix, le bégaiement. Mais, ce qui me passionne le plus, c’est qu’on travail avec le langage, pour le langage.
Marianne, 58 ans
Je suis orthophoniste en pédopsychiatrie depuis 35 ans.
Quand j’ai commencé à travailler, je m’occupais d’enfants avec des pathologies diverses et variées des troubles du langage, des troubles du comportement, et au fil des années, je me suis spécialisée dans la prise en charge des enfants autistes.
Dans ce service, on fait principalement des évaluations. Dans cette unité de jeunes enfants, les parents arrivent avec leurs enfants, ils sont inquiets parce que leurs enfants ont un comportement étrange et qu’ils n’ont pas développé de langage ; et puis à nous de faire une évaluation, pour pouvoir mettre un nom sur les difficultés de leurs enfants. En tant qu’orthophoniste, je dois évaluer l’aspect langage et puis tout l’aspect communication, les gestes, les regards, les mimiques, etc. Très souvent ces enfants ont des difficultés de compréhension du langage, indépendamment du niveau intellectuel. Une fois l’évaluation faite, on doit voir quelle est la prise en charge la mieux adaptée.
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