Dédié(e) à l'accompagnement des enfants, l'auxiliaire de puériculture joue un rôle primordial dans leur quotidien. En plus d'être très polyvalent, ce métier demande des compétences spécifiques pour assurer le bien-être des plus petits, d'où sa formation poussée. Professionnel(le) de la santé avant tout, l'auxiliaire de puériculture assure une présence continue auprès des bambins, et ce, dans de nombreuses structures médicales ou de la petite enfance. Devenir auxiliaire de puériculture est désormais possible sans passer de concours : les règles ont changé quant à l'accès à la formation pour ce métier du secteur paramédical.

 

 

1 - Qu'est-ce qu'une auxiliaire de puériculture ?

L'auxiliaire de puériculture (ou auxiliaire puéricultrice) partage le quotidien de nombreux enfants dans plusieurs établissements, à chaque niveau et dans des conditions diverses. L'obtention d'un DEAP (Diplôme d'Etat d'Auxiliaire de Puériculture de niveau bac) permet à l'auxiliaire de puériculture d'acquérir le niveau nécessaire en formation pour exercer pleinement son emploi auprès des enfants.

La polyvalence de ces professionnels de la petite enfance leur permet de travailler dans de nombreuses structures dédiées aux soins des enfants et à leur accompagnement, dès leur naissance jusqu'à un âge plus avancé. Parmi les milieux professionnels permettant aux auxiliaires de puériculture d'exercer ce métier passionnant, on retrouve notamment les auxiliaires de puériculture :

  • En halte-garderies ;
  • En crèche ou micro-crèche ;
  • En structures multi-accueil ;
  • En jardins d'enfant ou d'éveil ;
  • En pouponnières ;
  • En PMI (Protection Maternelle et Infantile) ;
  • En néonatologie ;
  • En services de pédiatrie ;
  • En maternités ;
  • En services de réanimation ;
  • En structures ASE (Aide Sociale à l'Enfance).

Les missions quotidiennes de ces auxiliaires de puériculture peuvent varier d'un établissement à l'autre. Cependant, la formation de base reste la même pour tous et permet d'exercer le métier rapidement après l'obtention du diplôme. Le travail de l'auxiliaire de puériculture peut varier lui-même en fonction des services, notamment au sein des hôpitaux où chaque pôle s'organise selon des processus bien définis.

Une auxiliaire de puériculture en maternité peut notamment assister à des accouchements, alors qu'une auxiliaire de puériculture en ASE sera confrontée à des situations environnementales et familiales pour l'enfant parfois difficiles : cet aspect du métier doit également être pris en compte par ces professionnels agissant sur plusieurs volets de la vie de ces enfants.

C'est également en termes de rémunération que certaines variations pourront être constatées. Des services de maternité ou de néonatologie demanderont des horaires décalés ou de nuit, tandis que les crèches ou structures multi-accueil auront des horaires fixes. La différence de salaire est également importante au niveau des structures publiques et privées, sans compter la difficulté et la prise en charge de situations plus complexes, peu importe l'environnement professionnel dans lequel se trouve l'auxiliaire de puériculture. La formation de base ou l'expérience professionnelle de chacun peut également peser dans la balance du salaire.

A savoir que l'auxiliaire de puériculture peut être amenée à changer de grade en fonction de son évolution professionnelle, ce qui vient impacter positivement sa rémunération également.

Parmi les tâches quotidiennes de l'auxiliaire de puériculture, on retrouve :

 

Accompagner et répondre aux besoins de l'enfant au quotidien

  • L'accueil de l'enfant ;
  • La gestion des changes ;
  • Le coucher lors de la sieste ;
  • La préparation des repas ;
  • L'aide à la prise des repas ;
  • L'éveil quotidien par le jeu et des activités en général.

 

Accueillir et informer les parents au quotidien

  • Faire le point à l'arrivée de l'enfant sur son état de santé général ;
  • Informer les parents d'éventuelles difficultés rencontrées avec l'enfant ;
  • Partager les progrès et réussites de l'enfant lors des activités ou autres ;
  • Rassurer les parents sur l'état de santé de leur enfant en cas de doutes ;
  • Etre disponible et présent en tout temps pour conseiller et accompagner les parents selon leur situation.

 

Créer des espaces de jeux

  • Mettre en place des jeux ludiques avec les enfants ;
  • Se renouveler sans cesse dans les activités proposées ;
  • Savoir proposer des activités d'éveil pertinentes pour les enfants ;
  • Etre capable d'éveiller la curiosité des enfants pour leur propre développement.

 

Assurer le suivi des stocks selon la structure

  • Faire la liste des produits nécessaires aux soins quotidiens des enfants ou à l'entretien de la structure ;
  • Faire un état des lieux quotidien afin d'éviter toute pénurie d'éléments essentiels au bon fonctionnement de la structure.
Le cadre réglementaire de ces structures liées à la petite enfance est très strict et demande de respecter certaines normes. Il est donc important de cocher toutes les cases de cette réglementation : l'auxiliaire de puériculture joue également un rôle en ce sens en respectant les processus liés à son emploi.

 

 

 

2 - Comment entrer en IFAP pour devenir auxiliaire de puériculture ?

L'âge minimum d'entrée en IFAP est de 17 ans. L'entrée en IFAP est possible pour un large panel de profils, où quatre grandes familles en ressortent :

 

Sur places réservées

  • Les Agents de Service Hospitalier Qualifiés (ASHQ) ou agents de service (ces candidats peuvent réserver leur place en justifiant d'une expérience d'une année minimum à temps plein ou 6 mois minimum si une formation d'hygiène de 70 heures minimum a déjà été suivie de façon complémentaire).

 

En cursus partiel (les diplômes suivants ouvrent droit à des dispenses de certains modules de formation)

  • Les candidats titulaires d'un baccalauréat professionnel ASSP ou SAPAT ;
  • Les candidats titulaires d'un Diplôme d'Etat d'Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS, maintenant fusionné avec le DEAMP et nommé DEAES) ;
  • Les candidats titulaires du Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Aide à Domicile (CAFAD) ;
  • Les candidats titulaires du Diplôme d'Etat d'Aide Medico-Psychologique (DEAMP, maintenant fusionné avec le DEAVS et nommé DEAES) ;
  • Les candidats titulaires du titre professionnel d'assistant de vie aux familles.

 

Les professionnels du métier dans une démarche de VAE dans le cadre d'un cursus partiel en IFAP

Les candidats de droit commun, sans diplôme similaire à ceux cités précédemment, en reconversion professionnelle, entre autres

A savoir que la formation peut également être suivie en apprentissage au sein d’un IFAP.

 

a - Candidater au sein d'un IFAP

Peu importe la situation des candidats, chacun doit suivre le même processus pour s'inscrire au sein d'un ou plusieurs IFAP par la seule et unique étape possible : l'envoi d'un dossier de sélection pour se voir sélectionné en formation.

 

A savoir que ce dossier de sélection remplace l'ancien concours d'admission en IFAP. L’arrêté du 7 avril 2020 change la donne et supprime les épreuves d'entrée. C'est donc un dossier complet qui est attendu de la part des Instituts de Formation d'Auxiliaire de Puériculture, comprenant notamment la fiche de pré-inscription de l'IFAP visé, ainsi qu'une lettre de motivation, entre autres.

 

b - L'oral d'admission

A l'issue de la sélection des candidats par les IFAP, ces derniers se verront convoqués à un entretien oral de 15 à 20 minutes afin de juger de leur réelle motivation et de leur parcours jusqu'à date. A savoir que le binôme composant le jury est très regardant sur la détermination des candidats, mais aussi sur :

  • Leurs qualités humaines et relationnelles ;
  • Leur intérêt pour l'accompagnement des personnes et enfants en situation de vulnérabilité ;
  • Leur aptitude en expression orale et écrite ;
  • La capacité à émettre un raisonnement logique ;
  • L'aptitude à collaborer en équipe, en situation d'urgence ou non ;
  • La maîtrise des unités de mesure ;
  • La capacité à utiliser des outils numériques en lien avec le métier ;
  • Leur autonomie ;
  • Leur capacité d'adaptation ;
  • La capacité à prioriser certaines tâches.
C'est lors de ce dernier entretien que la décision d'intégrer le candidat en liste principale ou complémentaire fera sens.

 

 

 

3 - La formation d'auxiliaire de puériculture

Comme dans toute école ou institut, l'IFAP propose un programme détaillé permettant aux futurs auxiliaires de puériculture de se former à ce métier prenant et passionnant. La formation est composée de 5 blocs de compétences :

  • Bloc 1 - Accompagnement et soins de l'enfant dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale en repérant les fragilités ;
  • Bloc 2 - Evaluation de l'état clinique et mise en œuvre de soins adaptés en collaboration ;
  • Bloc 3 - Information et accompagnement des personnes et de leur entourage, des professionnels et des apprenants ;
  • Bloc 4 - Entretien de l'environnement immédiat de la personne et des matériels liés aux activités en tenant compte du lieu et des situations d'intervention ;
  • Bloc 5 - Travail en équipe pluri-professionnelle et traitement des informations liées aux activités de soins, à la qualité et gestion des risques.

 

11 modules composent les 5 blocs précédemment cités :

  • Module 1 - Accompagnement d'une personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale ;
  • Module 1 bis - Activités d'éveil, de loisirs, d'éducation et d'accompagnement à la vie sociale ;
  • Module 2 - Repérage et prévention des situations à risque ;
  • Module 3 - Evaluation de l'état clinique d'une personne ;
  • Module 4 - Mise en œuvre des soins adaptés, évaluation et réajustement ;
  • Module 5 - Accompagnement de la mobilité de la personne aidée ;
  • Module 6 - Relation et communication avec les personnes et leur entourage ;
  • Module 7 - Accompagnement des personnes en formation et communication avec les pairs ;
  • Module 8 - Entretien des locaux et des matériels et prévention des risques associés ;
  • Module 9 - Traitement des informations ;
  • Module 10 - Travail en équipe pluriprofessionnelle, qualité et gestion des risques.

 

Le secteur paramédical faisant partie des environnements où exercent les auxiliaires de puériculture, de nombreuses compétences tournent autour de ce domaine et des métiers que peuvent côtoyer également les auxiliaires en équipe.

 

Ce métier offre notamment de nombreux débouchés grâce à des poursuites d'études de niveau post bac assez larges, ce qui peut amener les auxiliaires de puériculture à intégrer différents métiers et revoir leur salaire, comme :

  • Infirmier / Infirmière ;
  • Educateur / Educatrice de jeunes enfants ;
  • Auxiliaire de puériculture indépendant(e) ;
  • Aide-soignant ;
  • ...

 

Chaque nouvel emploi demandera une formation complémentaire, mais les bases acquises lors de la formation d'auxiliaire de puériculture au sein d'un IFAP permettront aux candidats de partir avec un avantage non négligeable. Un niveau de formation supérieur au bac permettra aussi de voir le salaire à la hausse dans ces métiers.

Etre diplômé à l'IFAP et devenir auxiliaire de puériculture, c'est aussi dédier son quotidien aux enfants, souffrants ou non, et à l'accompagnement de leur parent dans l'évolution de leur tout petit. De la naissance jusqu'à leur entrée à l'école, ces professionnels du milieu de l'enfance sont de véritables alliés dans le développement des plus jeunes, mais sont également des piliers auprès desquels les parents peuvent se rapprocher en cas de doutes.

Ce métier est une véritable voie pour celles et ceux qui souhaitent se consacrer au bien-être des enfants et suivre de près le développement de ces derniers grâce à leur accompagnement.